L’avenir de l’écosystème du bitcoin
Beaucoup de pixels ont coulé sur le sujet et ils risquent de continuer longtemps. Je me suis intéressé au sujet voilà quelques années quand la monnaie était encore considérée comme une mode. J’ai constaté dans les deux dernières années que les spéculateurs ont fortement médiatisés le bitcoin au point que des figures telles que Warren Buffet ont une opinion sur le sujet.La communauté de la comptabilité a très peu écrit sur le sujet. L’objet de cet article est de concentrer ma réflexion sur l’écosystème de cette monnaie et des crypto monnaies en général puisque le Bitcoin n’est plus seul.
Point de vue du comptable, la crypto monnaie est l’équivalent d’une monnaie étrangère au sens qu’elle doit être évalué avec un gain ou une perte sur change à chaque transaction. En gardant comme hypothèse que l’utilisateur déclare l’ensemble de ses actions pour rester dans la légalité fiscale il est bon de comprendre qu’un revenu doit quand même être déclaré. Ici, nous pouvons constater qu’il y aura toujours des revenus et des gains imposables qui seront exigibles par le gouvernement.
L’autarcie est la clé
Dans ce contexte, quelle est l’avantage des utilisateurs des crypto monnaies? Ils devront quand même payer des impôts et devront pour l’instant payer ceux-ci avec une devise réelle soit le dollar canadien.
C’est ici le point primordial que je désire mettre en lumière, le Bitcoin est une crypto monnaie ET un écosystème. Ce dernier point est presque totalement ignoré dans la majorité des articles que j’ai consultés, ils se concentrent sur l’intérêt de spéculer sur la valeur éventuelle des opérations puisque n’oublions pas que le Bitcoin n’existe pas physiquement.
Pour l’instant l’écosystème n’est pas autosuffisant, il n’est pas autarcique.
Pour illustrer le propos, imaginons qu’un citoyen du nom d’Alejandro reçoit un paiement en guise de salaire en Bitcoin pour un travail à l’étranger fait à partir de chez lui. Il fera des achats sur Amazon en Bitcoin et décidera de s’acheter un café chez Starbucks en Bitcoin aussi. Le 1er du mois, il va payer son loyer sur Airbnb en crypto monnaie et fera ses achats de nourritures dans une épicerie acceptant cette devise. Dans ses loisirs, il achètera des billets de spectacles de la même manière et pour se déplacer il fera de même. Quand il aura envie d’aller en voyage, il passera par Expédia et trouvera des endroits à l’étranger où il pourra utiliser son portemonnaie virtuel. À la fin de l’année, il paiera ses impôts en crypto monnaie au gouvernement.
Cet exemple n’est pas encore réel, la majorité des commerces québécois tarde à inclure cette forme de paiement. Je ne parlerai même pas du gouvernement.
De ce tableau, on peut rapidement constater que la monnaie locale est complètement absente, les institutions bancaires également. Par extension, le taux de change sera complètement sans effet sur l’individu.
Le problème actuel est la cohabitation de la monnaie réelle et virtuelle qui influence le pouvoir d’achat de la seconde. À l’heure d’écrire ces lignes, le Bitcoin est traité comme l’or à cause de son phénomène de rareté qui pousse son prix vers des sommets encore insoupçonnés laissant présager une bulle. Il devait plutôt être vu comme un système d’échange décentralisé n’étant pas influencé par les marchés boursiers, les gouvernements ou par le Forex. Sur ce dernier point, c’est pour l’instant un échec monumental.
Il reste à attendre que les nouvelles entreprises et les nouveaux entrepreneurs se lancent dans cette aventure et modifient le monde que nous connaissons. J’espère être là à vos côtés.
Pour ceux qui veulent lire sur le sujet
L’avis d’un fiscaliste
L’avis d’investisseurs
L’avis d’avocats
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Et pour un site officiel